Histoire

La commune actuelle fut créée en 1853 par détachement de Villecomtal. Une première commune de Campuac avait été créée pendant la période révolutionnaire puis réunie à celle de Villecomtal en 1832. Sous l’Ancien Régime, le territoire actuel de la commune était partagé entre trois paroisses, mais surtout, il était éclaté en une multitude de fragments de communautés et de seigneuries.

Sous l’Ancien Régime, la paroisse de Campuac s’étendait sur la plus grande partie de la commune actuelle et deux hameaux de celle de Villecomtal. La partie occidentale de la commune relevait de la paroisse de Golinhac. Deux hameaux de la partie orientale dépendaient de Saint-Geniez-des-Ers.

En ce qui concerne communautés et seigneuries, le territoire de la commune actuelle était partagé entre les communautés et seigneuries de Georges de La Parra (dit Campuac), Dom-de-Teissières et Pénavayre, avec des enclaves de Golinhac, Guizard, Rodelle, Servières et Villecomtal. À une échelle plus large, ce territoire était une zone de contact entre des communautés souvent grandes et morcelées (Villecomtal, Guizard, Golinhac, Entraygues, Rodelle), entre lesquelles s’inséraient des micro-communautés (Georges de La Parra, Dom-de-Teissières, Pénavayre).

L'église saint pierre

Reconstruite au XIXe siècle dans un style néo roman ; rectangulaire, avec un chœur plat et carré, pour servir de support au lourd clocher reconstruit sur les ruines de l'ancien et deux absides latérales. De chaque coté de la nef centrale, deux nefs latérales s'ouvrent sur deux portes orientées l'une au nord, l'autre au Sud. Elles sont surmontées de deux tympans semi-circulaires.

L'église de Campuac est dédiée à Saint-Pierre, représenté par une statue en cuivre repoussé, dans la chapelle de droite. La chapelle de gauche est dédiée à la vierge Marie.

Restaurée dans les années 60, l'aménagement intérieur fut confié à Jean Touret, peintre et sculpteur, ancien élève des Beaux-arts, compagnon de Matisse, ami personnel du Cardinal Lustiger. Il a, entre autres, créé l'autel majeur de la cathédrale Notre Dame de Paris.

Eglise St Pierre de Campuac en vue aérienne

Eglise St Pierre de Campuac en vue aérienne

Les vitraux

Deux anges gravés dans les vitraux du chœur signifient cette source descendante et cette offrande ascendante. Au fond de l'église, à l'ouest de l'horizon qui signifie la nuit, se dresse le vitrail du Seigneur-Créateur. Les six vitraux circulaires bâtis en haut de la nef, taillées dans la pierre en œil de bœuf, marquent chacun des six jours de la création du monde : la lumière (le jour et la nuit), le ciel et la terre (séparant les eaux d'en haut des eaux d'en bas), les plantes, les luminaires du ciel (le soleil), les premiers êtres vivants, les animaux. Dans le tympan nord, on retrouve le ciel et dans le tympan sud, l’enfer.

Traité à la façon de Matisse,

  • le premier vitrail, qui domine la chapelle de la Vierge dans l'abside nord évoque l'Annonciation,
  • le second vitrail de la nef latérale nord évoque la nativité,
  • le troisième vitrail voit paraître dans le bleu, le rouge de la passion,
  • le quatrième vitrail, au fond de la nef latérale sud est celui de la résurrection,
  • le cinquième vitrail célèbre la glorification du christ,
  • le sixième vitrail est celui de l'Arbre de l'Eglise devenu ''corps du Christ''.
Campuac vitraux de l'église Saint Pierre

Campuac, vitraux de l'église Saint Pierre

Stèle jean jacques anquetin

Située sur la commune de Campuac, sur la route D 904 entre Villecomtal et Entraygues à proximité du village de Lagarrigue.

Erigée en juillet 2002 par les habitants du village sur l'initiative de René CARMARANS.

Inaugurée le 1er septembre 2002 en présence du Préfet de l'Aveyron, des autorités civiles et militaires du département, des Elus et parlementaires, du Maire de la commune et de son conseil municipal, de toutes les associations combattantes des départements Aveyron, Lot, Cantal, Lozère, d'un détachement Militaire du camp du Larzac, accompagnés des clairons et trompettes de l'Echo de la Vallée d'Espalion.

Près de 500 personnes assistèrent à la cérémonie pour rendre un solennel hommage au jeune Maquisard de la Compagnie Fred du Maquis de Pradels, tombé héroïquement face à l'ennemi à l'âge de 17 ans.

Chaque année le 16 Août a lieu une cérémonie de souvenir devant la stèle dédiée à sa mémoire.

Stèle de Jean Jacques Anquetin

Stèle de Jean Jacques Anquetin

Œuvres et auteurs

''Ricou s'en va-t-en guerre'' - Henri Turlan

Le regard d’un enfant, entre 5 et 11 ans, sur les évènements de la guerre 39-45, dans un village entre Lot et Dourdou.

Entre la langue maternelle occitane, et la langue française qu’il apprend à l’école et au catéchisme.

Entre le message de paix et de liberté que lui expliquent à la fois le curé du village et le maître d’école laïque, et les évènements et les mots d’une guerre d’abord lointaine, puis très proche, le 16 août 1944 où il fuira sa maison sous les tirs de mitrailleuses et mortiers allemands d’une colonne en fuite.

Les récits recueillis auprès des soldats de 1940, des « contraints » du STO, et des quatre familles juives cachées dans le village ajoutent beaucoup d’éléments à ses propres observations.

L’enfant grandit et s’étonne. Ses yeux « CROCARELS » ont enregistré tant de choses qu’ils constitueront la fenêtre ouverte aux étonnements de l’adolescent qu’il va devenir.

Tel est l’itinéraire que ce livre étonnant vous propose.

Il a été écrit par Henri Turlan qui a grandi et vécu pendant cette période à Campuac, et qui a recueilli des témoignages. Il est en vente dans les commerces ainsi qu’à la mairie de Campuac.

Vous pouvez aussi vous le procurer auprès de l’auteur : 9 allée du Clos des Pins – 34830 CLAPIERS.

''Les Cheminements de l'Elève Torlès'' - Henri Turlan

Roman d’Henri Turlan dont un tiers du récit se passe à Campuac.

Justin Torlès, à peine sorti de l’enfance dans un village ordinaire et quelque peu mythique de l’Aveyron, quitte la douceur du foyer familial pour la dureté du pensionnat à Rodez. Il en pleure, souffre, plie mais ne rompt pas… Il découvre alors, entre les murs où il se trouve, des portes ouvertes vers des océans de richesses. Dans le calme de son être, il sait concentrer son effort et sa réflexion sur les questions épineuses qui jalonnent son chemin. Ce moteur de recherche le guidera, dans l’ambiance et les évènements d’une ville moyenne qui émerge tout juste d’une période de guerre. Ses étonnements, ses observations et ses découvertes sont décrits avec humour et sympathie… Quand il en sort, sept ans après, le jeune homme est prêt à assurer les responsabilités et aussi éprouver les sentiments de l’adulte.

« Les minutes s’écoulent à folle allure, les larmes arrivent… la porte marque l’endroit, l’horloge « pique » 17 heures… On se quitte. »

 »La vie des pensionnaires, garçons ou filles, qui peuplaient les nombreux établissements scolaires de Rodez, était fondée sur une ségrégation sexuelle, un genre d’apartheid. »

« Les Rouergats ?….entêtés, pingres, opaques orgueilleux… Cela donne quelques frissons ! Accepterait-on de passer des vacances avec eux ? »

« La ville était sportive comme elle était chrétienne …L’esprit de son clocher l’imprégnait largement. »

 »Pour sortir un grillon de son trou, il fallait lui chanter : Grelh, grelh, sors de la cava que fa solelh ! »

 »Rien pour le protéger ! Rien d’autre que la douceur du visage, la force de la pensée… »

''Emile et FLorentin'' - Henri Turlan

Après « Ricou s’en va-t-en-guerre », regard d’un enfant sur le conflit de 1939-1945, et « Les cheminements de l’élève Torlès », Henri Turlan publie ici son troisième ouvrage. Isabelle Borey signe ici ses débuts.

Ils sont deux jeunes à l’entrée de la vie d’adulte, entre 1906 et 1914. La modestie de leur origine crée la rencontre, au travail dans les fermes du Rouergue puis à Paris. Bonne ou mauvaise fortune ? Leur amour, sous le signe d’un destin orageux, va conduire le récit dans l’atmosphère agitée du début du vingtième siècle jusqu’à la guerre.

Ce roman retrace les évènements d’une histoire réelle.

''Lagarrigue à J.Jacques'' - René Carmarans